Cartographie des vivants
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Depuis des millénaires, nos rapports au monde et aux autres sont déterminés par les histoires que nous échangeons, celles que nous nous transmettons d’une génération à l’autre, celles que nous oublions, refoulons ou nions, celles qui se font à l’instant même.
L’écriture travaille à rétablir les liens qui nous lient au vivant; à la fois, aux êtres et à la terre, au territoire. Ce faisant, il se produit des choses étonnantes, des clartés et des ouvertures qui nous tirent vers le monde et nous y incluent, qui nous mettent au monde — à condition d’être attentif.
J’aime peu de livres. J’aime ceux qui parlent, qui ne sont pas de-la-littérature, je veux dire par là qu’ils n’essaient pas d’en faire mais qu’ils parlent, simplement : j’aime les livres d’une voix, de plusieurs voix. Les livres écrits comme des lettres d’amour, qui s’avancent dans l’ombre et «s’incrustent dans la pensée». J’aime les livres qui prennent la parole par nécessité, pour tous ceux qui ne le font pas, pour ces générations avant nous qui en ont été empêchées —
sans pour autant prétendre parler à leur place.
J’aime les livres rigoureusement imparfaits et égarés.
Sarah BRUNET DRAGON est née à Saint-Hyacinthe en 1988. Elle poursuit un doctorat en littérature, et travaille pour le réseau des bibliothèques publiques de Longueuil.
AU NOROÎT, elle a publié À propos du ciel, tu dis (collection «Initiale», 2017).
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