Cahiers philosophiques, no 157
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Pierre Francastel, dans une communication consacrée aux « paysages composés » chez Poussin, s’intéresse à la mutation picturale profonde que constitue l’apparition de ces paysages dans l’œuvre du peintre. La lecture de ce texte offre un condensé des questions qui se posent lorsqu’on cherche à cerner ce qu’est un paysage, ce qui lui donne forme, ce qui le rend visible et accessible à une expérience esthétique.
En effet, Poussin ne peint pas d’après nature, il ne restitue pas ce qu’il voit. Il invente une touche picturale colorée au service d’une conception nouvelle du rapport de l’homme avec l’univers, sur le plan de la perception autant que sur le plan de l’imaginaire.
À quelles conditions voit-on un paysage? Quelles parts reviennent à la médiation littéraire et à la médiation picturale dans une telle vision? Quelle part à l’expérience corporelle de la marche au cours de laquelle seuls certains lieux singuliers se découvrent comme paysages?
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