Souverain et le marché (Le)
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Le récit d’une mondialisation apaisée ou heureuse qui s’était affirmé à la fin du XXe siècle s’est épuisé : depuis les années 2000, l’impérialisme est de nouveau « sur toutes les lèvres », comme l’écrivait déjà Hobson en 1902. L’exacerbation des logiques expansionnistes observée depuis la fin de la guerre froide a conduit à la reformulation d’une série de questions et d’hypothèses incontournables pour qui souhaite comprendre les relations internationales : les États modernes sont-ils nécessairement sous la domination de l’un d’entre eux, qui organise non pas seulement sa propre économie, mais le capitalisme dans son ensemble? Ou bien peut-on envisager l’existence d’une coalition supranationale qui organise le capitalisme au niveau mondial, instaurant une lutte des classes globale? À moins que les États les plus puissants ne soient dans l’incapacité d’organiser le capitalisme mondial de façon collective, la dynamique du capital se heurtant notamment à la permanence de souverainetés territoriales, nourrissant des rivalités et des conflits qui ne cessent de menacer la stabilité du système dans son ensemble.
Explorant les réponses apportées à ces questions par certains courants théoriques anglo-saxons encore peu connus en France, cet ouvrage propose à la fois une introduction éclairante à certaines thématiques centrales de l’étude des relations internationales et des analyses novatrices de leurs développements récents.
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