Savoir les marges
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Est-il possible de mettre fin à l'opposition entre recherche et création? Ce livre cherche à approfondir les potentialités de la recherche-création lorsqu’elle est menée par des personnes issues de groupes minorisés ou qui s’intéressent à différents types de marginalités. Les textes abordent la culture du viol, la santé mentale, les douleurs chroniques, les enjeux de classe, de racialisation, de sexualité et de blanchité, dans des formes plurielles et propres à la recherche-création (écriture de soi, histoire orale, poésie, essai littéraire, manifeste, etc.). D'entrée de jeu, Nicholas Dawson et Marie-Claude Garneau discutent de leurs choix et de leur pouvoir éditorial dans l'introduction rédigée sous la forme d’une pièce de théâtre – avec un prologue, quatre scènes et un épilogue – qui se déroule dans le huis clos d'une cuisine pendant la pandémie. L'amitié est posée comme une question transversale, qui « traverse tout », qui permet de décloisonner les expériences de minorisation et de marginalisation.
MCG – On veut entendre parler les gens, on veut les entendre se nommer.
ND – Pis nous on pense que la recherche-création, c’est l’endroit pour les nommer, ces choses-là. Cette action émancipatrice-là. D’être les propriétaires de nos histoires, de nos récits. Ça c’est un geste féministe, reprendre l’agentivité de notre histoire. (Temps.) Donc, le savoir des marges, c’est peut-être ça…
MCG – C’est de la structurer comme tu veux, ton histoire… (Extrait)
Plein d’espoir et de poésie, un livre joyeusement pragmatique.
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