Nature de l'injustice (La)
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Ce livre révèle la nature systémique et mondialisée de l'injustice environnementale, et vise à unifier diverses voix derrière un mouvement réclamant la justice environnementale et une société saine et durable pour tout le monde.
– Sabaa Khan et Catherine Hallmich
Les discriminations que subissent les communautés pauvres, marginalisées ou racisées sont souvent abordées sous l'angle de l’emploi ou du logement. Mais qu’en est-il du fardeau que ces communautés doivent porter en matière d’injustices environnementales? Si l'exploitation de la nature est toujours allée de pair avec l'exploitation des êtres humains, les textes rassemblés dans ce livre explorent les impacts démesurés des changements climatiques et de la pollution sur ces communautés.
Les exemples, aussi bien d'hier que d'aujourd'hui, ne manquent pas. Les concentrations de polluants organiques persistants (POP) sont 2 à 11 fois plus élevées chez les Inuit que chez les personnes vivant dans le sud du Canada. Des dépotoirs ont été implantés à proximité des communautés noires en Nouvelle-Écosse. Le territoire du Québec est constellé de plus de 275 000 titres miniers couvrant une superficie supérieure à celle de la Grèce et de 127 autres pays, empiétant ainsi sur les droits constitutionnels des Autochtones. Les « gens du voyage », en France, sont forcés de vivre dans des aires d'accueil situées proches d'usines et de grands axes routiers. Toutes ces discriminations économiques et raciales ne sont pas le fruit du hasard, elles découlent de systèmes politiques et juridiques fondés sur le capitalisme et le colonialisme.
La justice environnementale est une entreprise qui concerne tous les pays et toutes les générations. Saurons-nous enfin renouer avec la règle sacrée des peuples autochtones selon laquelle « il ne faut pas prendre trop » à la Terre? C'est une question d’équité intergénérationnelle et de responsabilité face à l’avenir.
Avocate et docteure en droit, Sabaa Khan est membre de la Commission mondiale du droit de l’environnement et directrice de la Fondation David Suzuki (FDS) pour le Québec et l’Atlantique. Spécialisée en sciences et génie de l’environnement, Catherine Hallmich a été responsable des projets scientifiques à la FDS, avant de travailler pour Infrastructure Canada.
Avec la participation de Severn Cullis-Suzuki, David Suzuki, Katsi'tsakwas Ellen Gabriel, Lisa Koperqualuk, Ingrid Waldron, Yvan Pouliot, Jérôme Dupras, May Chiu et Shi Tao Zhang, Breanne Lavallée-Heckert et Jennifer Gobby, Shannon Chief, Rodrigue Turgeon, Naolo Charles, Thibaut Schepman, Noémi Tousignant et Nick Bernards, William Acker, Robert Moyer et Veronica Eady.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.