Du sang bleu dans les tranchées
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Le poilu, dans les représentations des historiens comme dans les survivances de la mémoire collective, est issu du peuple. C’est bien entendu, largement, la réalité. Mais on oublie trop souvent que la noblesse, au nom de l’honneur patriotique et devançant les appels officiels de mobilisation, s’est engagée massivement dans les combats. Soumis à la violence des tranchées, les aristocrates mobilisés, initialement portés par un sens du devoir et du sacrifice, endureront une guerre aux antipodes de leur idéal traditionnel, et un retour à la vie civile complexe : tandis que leurs familles honoreront leurs « héros », certains survivants dénonceront l’absurdité du conflit, qui aura ainsi redéfini pour longtemps la place des nobles au sein de notre société.
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