Estuaire, no 164
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Le cent soixante-quatrième numéro d’Estuaire se propose de montrer à quel point le poème est le lieu des métamorphoses. En effet, dans leur façon singulière de porter des voix et des images, les textes poétiques brouillent sans cesse les repères qui nous permettent de reconnaître avec clarté les figures qu’ils mettent en scène. En renouvelant sans relâche notre expérience du monde, la métamorphose met à mal l’arrogance de ceux qui en refusent l’étrangeté radicale. Et, puisque c’est l’altérité qui la définit ou la caractérise d’abord, on pourrait avancer l’idée que le verbe de la métamorphose, c’est devenir. Parce que devenir, c’est au premier chef changer, transformer, altérer, modifier, bouleverser, déranger… ces verbes qui disent la vie des formes et refusent la fixation du sens en relançant chaque fois les dés quand ils arrêtent de rouler pour nous montrer une seule de leurs faces.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.