Inclusi(·f·v·e·s)
Inclusi(·f·v·e·s)
Monde du livre et de l'écrit : quelles diversités? (Le)
Collectif  
Saint-Éloi, Rodney (Préface de) 
  • Éditeur : Double Ponctuation
  • Collection : Bibliodiversité
  • EAN : 9782490855261
  • Format : Broché
  • Pages : 200
  • Prix : 31,95 $
  • Paru le 2 mai 2022

Avec les contributions québécoises et canadiennes d’Isabelle Boisclair, Karine Rosso, Camille Toffoli, Lori Saint-Martin, Marie-Hélène Jeannotte, Daniel Sioui, Ariane Des Rochers, Louis-Karl Picard-Sioui.

La diversité
 n’est pas forcément au rendez-vous dans le monde du livre et de l’écrit. Comme tous les lieux de pouvoir, effectif ou symbolique, il n’échappe pas aux formes d’exclusion et de prédation qui s’observent partout dans la société.

En favorisant volontairement une pluralité d’approches sur la question de l’inclusion, cet ouvrage essaie de rendre compte d’un phénomène multiforme. Ainsi, que ce soit par le biais du féminisme, de l’autochtonie, du mouvement LGBTQ+ ou en considérant les exclu·es du monde de l’écrit, les auteur·es s’interrogent sur la capacité inclusive de ce secteur.

Au-delà des constats, elles/ils proposent des exemples constructifs (collectés en France, au Québec, en Belgique, en Espagne, en Inde…) pour favoriser l’inclusion : la mise en place d’une gender editor au sein d’une rédaction, la création d’une maison d’édition autochtone, la gestion de librairies, de maisons d’édition ou de revues féministes ou gaies, la réflexion de bibliothécaires sur les conditions d’accueil des minorités, etc.

Peu à peu, grâce à ces multiples initiatives, souvent sans volonté de polémiquer ou de faire table rase de l’existant, des professionnel·les combattent au quotidien les discriminations et favorisent l’expression d’une diversité réelle.

Aperçu :

- Quelques fragments pour des échappées. Préface de Rodney Saint-Éloi, Mémoire d’encrier.

- Une épopée contemporaine La lente inclusion des femmes (et du féminisme) dans le champ littéraire par Isabelle Boisclair, Université de Sherbrooke. Quelques moments clés de l’insertion en nombre des femmes dans le champ littéraire au Québec au XXe siècle sont rappelés, en s’arrêtant sur ses plus importants jalons. D’abord l’accès des femmes à l’écriture, puis la fondation de maisons d’édition et de librairies féministes, enfin le déploiement d’une critique féministe, qui déclasse bientôt une critique misogyne. L’article rappelle que le projet d’inclusion est cependant loin d’être terminé ; la parité n’est toujours pas atteinte qu’il faut déjà penser plus large en termes de diversité.


- La librairie féministe L’Euguélionne à Montréal : une histoire collective par Karine Rosso et Camille Toffoli, Librairie L’Euguélionne. La librairie féministe L’Euguélionne, à Montréal (Québec) a été conçue et fonctionne de façon entièrement coopérative – la démocratie directe et la collégialité sont la règle. La gouvernance mise en place associe étroitement travailleuses, usagers et usagères, membres de soutien pour toutes les tâches relatives au fonctionnement de la librairie. Un ambitieux programme évènementiel vient s’appuyer sur un fonds riche, mixte et évolutif – car composé collectivement.

- Littérature, traduction et diversité par Lori Saint-Martin, université du Québec à Montréal (Québec/Canada). Les flux de traduction trahissent particulièrement bien les courants de domination culturelle à l’œuvre dans le marché du livre. Les auteur·es des pays développés et quelques écrivain·es issus de la diversité (mais écrivant dans une langue dominante ou publiés dans les centres intellectuels du Nord) sont fortement surreprésentés, au détriment de tous les autres. Par ailleurs, la domination de l’anglais s’accroît. Dans cet article, Lori Saint-Martin démontre que traduction n’est pas toujours synonyme de diversité et appelle de ses vœux un rééquilibrage en faveur des voix les moins écoutées et les moins traduites.

- L’édition autochtone, entre marginalisation et médiation. Aperçu des enjeux historiques et contemporains de l’édition autochtone au Québec par Marie-Hélène Jeannotte, Université Queen’s (Ontario/Canada). Si le monde éditorial et le milieu littéraire donnent de plus en plus de place aux publications autochtones au Québec, il n’en a pas toujours été ainsi. Des années 1970 à 2000, les auteurs autochtones étaient peu nombreux à publier des livres au sein d’une maison d’édition au Québec. Mais des initiatives éditoriales comme Thunderbird Press, tournées vers les besoins en éducation, ont œuvré à la préservation des savoirs et des langues autochtones. Plus récemment, des maisons d’édition comme Hannenorak et Mémoire d’encrier donnent aujourd’hui la parole à des auteur·es autochtones dans le respect des pratiques et de l’identité des auteur·es des Premières Nations.

- Les éditions Hannenorak. Pour faire rayonner les cultures des Premières Nations par Daniel Sioui, éditions Hannenorak (Québec/Canada). Les éditions Hannenorak publient au Québec, en français ou en version bilingue, des auteurs des Premières Nations. Le catalogue présente une grande variété de genres. Rencontre avec leur fondateur, Daniel Sioui.

- Repenser les pratiques éditoriales et traductives à partir des voix autochtones L’expérience d’une traductrice allochtone par Arianne Des Rochers, traductrice (Nouveau-Brunswick/Canada). La traductrice Arianne Des Rochers estime que le monde de la traduction reste trop peu ouvert à la diversité. Dans cet article, elle nous fait part de son expérience, en particulier dans la traduction d’œuvres d’auteurs et d’autrices des Premières Nations et propose une approche éthique et respectueuse de son métier.

- Soutenir les littératures autochtones. Le Salon du livre des Premières Nations par Louis-Karl Picard-Sioui, directeur de Kwahiatonhk ! (Québec/Canada). En 10 ans, le Salon du livre des Premières Nations est devenu un évènement incontournable – il donne à voir toute la richesse et la diversité des écrits autochtones au Canada. Reste le défi de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’autrices et d’auteurs pour répondre à l’engouement.

Sommaire détaillé

AUTEUR(S)

Directeur de publication : Étienne Galliand
Comité éditorial : Luc Pinhas (France) et Josée Vincent (Québec), Sophie Noël (France)
Comité scientifique : Françoise Benhamou (France), Jacques Michon (Québec), Jean-Yves Mollier (France), Gisèle Sapiro (France)

Service de presse (pour le Canada seulement) :
Gabrielle Cauchy, attachée de presse, 514 336-3941 poste 229 / gabrielle.cauchy@dimedia.com




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