Vrai et le faux dans la pensée grecque archaïque d'Hésiode à fin Ve siècle [nouvelle édition]
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D'Hésiode à la fin du Ve siècle, dans le prolongement des données homériques, on constate l'existence de deux systèmes concurrents d'expression du vrai. Ils sont représentés par plusieurs familles de mots (celles d'étéos / étumos / étètumos, d'atrékès et de nèméertès d'une part, et celle d'alèthès et d'alèthéia d'autre part). Deux manières différentes d'envisager le faux leur sont opposées, mais elles se cachent l'une et l'autre derrière les mêmes termes, tous apparentés à pseudos. Des deux conceptions de la vérité ainsi manifestées, la première est liée à des structures de cognition et de communication archaïques.
L'ouvrage de Jean-Pierre Levet en montre l'effacement progressif qui coïncide avec le développement d'une modalité nouvelle d'analyse de la réalité et des rapports entre le sujet en quête de connaissance et l'objet de sa recherche. Cette évolution est saisie par les méthodes d'une philologie qui se donne pour ambition d'étudier les concepts représentés et le mécanisme qui préside à leur formation, par un examen de toutes les occurrences des termes concernés dans les œuvres de la période, qui s'achève par l'élimination dans la prose classique des supports lexicaux des anciennes notions.
La description et l'explication des faits constatés rendent compte à la fois des transformations qui ont affecté la psychologie commune et des bouleversements que le lexique a enregistrés, et permettent à l'auteur de proposer une définition de la conception grecque de la vérité et d'analyser sa transmission.
Jean-Pierre Levet, est professeur de langue et littérature grecques et de grammaire comparée des langues indo-européennes à l'Université de Limoges. Il a enseigné à Paris X (1968-1975) et à Poitiers (1975-1983).
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