Effraction (L')
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Un premier roman d’une force et d’une originalité étonnantes.
L’auteur donne voix à Reda, et à travers lui tous les Reda, le personnage d’Édouard Louis dans Histoire de la violence.
« Hédi et moi, j’ai bien vu qu’on n’était pas pareil. Pourquoi le nier, Jean-François ? Tout est fait pour pas se rencontrer. »
Un jeune Parisien d’origine kabyle livre une part de son intimité au sociologue qui l’interroge dans le cadre d’une enquête sur la sexualité des Français « issus de l’immigration » après les événements de Cologne.
De confidence en confidence, il livre à cet homme ses frustrations, ses rêves, ses souvenirs, son secret ; une histoire que l’Histoire a trouée : celle des fils et petits-fils de colonisés.
D’une écriture ciselée et extrêmement fine, Omar Benlaala aborde un sujet sensible : le questionnement identitaire de ces jeunes dont les parents ou grands-parents ont traversé la Méditerranée. Ce roman fait de la littérature une arme plus politique que polémique, et un outil d’élargissement du débat sur la liberté d’expression, la double nationalité et « l’islam de France ».
Né en 1974, Omar Benlaala est Parisien. En 2015, il publiait son autobiographie, La Barbe, dans la collection « Raconter la vie » du Seuil, créée par Pierre Rosanvallon. Ce fut un beau succès. Déscolarisé très tôt, il deviendra à la fin des années 1990 l’un des premiers « barbus ». L’Effraction est son premier.
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