Gérard, Girodet, Gros
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Parce qu'il s'appuyait sur l'étude de l'Antiquité «qui n'a pas cessé d'être la grande école des peintres modernes» et sur l'imitation des anciens « dans le génie de leur dessin, l'expression de leurs figures et les grâces de leurs formes», l'enseignement dispensé par Jacques-Louis David dans son atelier est vite devenu synonyme d'académisme froid et statique.
De nos jours, cette opinion perdure, qui dénie à ses élèves, prétendument prisonniers, d'un endoctrinement rigide et sclérosé, tout esprit innovant.
Les dessins de Jean-Germain Drouais, de Philippe-Auguste Hennequin, de Jean-Baptiste Wicar ou du Belge François-Joseph Navez, généralement considérés comme les disciples les plus orthodoxes de David, montrent à l'évidence que ces artistes ont su, à travers leur propre vision, de l'Antiquité, créer des. formes nouvelles.
Tout en continuant, eux aussi, à privilégier la ligne qui détermine les contours mais aussi, les exalte, François Gérard, Anne-Louis Girodet et Jean-Antoine Gros participent d'une aventure qui aboutit à l'éclatement de la conception davidienne et contient bien des signes avant-coureurs des grandes options du XIXe siècle.
Conservateur général au département des Arts graphiques du musée du Louvre, directrice du musée Delacroix depuis 1984, chargée de cours à l'École du Louvre, co-commissaire de l'exposition «Jacques-Louis David 1748-1825», Paris, musée du Louvre-Versailles, musée national du Château, 1989-1990. Auteur de nombreuses publications sur le XIXe siècle français et européen, entre autres : INVENTAIRE GÉNÉRAL DES DESSINS DE JACQUES-LOUIS DAVID CONSERVÉS AU MUSÉE DU LOUVRE, Paris, Réunion des musées nationaux, 1991 ; EUGÈNE DELACROIX. AQUARELLES ET LAVIS, Paris, Martel, 1998; DELACROIX. UNE FÊTE POUR L'ŒIL, Paris, Découvertes. Gallimard / Réunion des musées nationaux, 1998.
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